Plusieurs feux de forêt ont ravagé l’île de Chios, cet été. L’écrivain et agriculteur Yannis Makridakis se confie sur la destruction de sa région et la réponse des autorités, et soupçonne un lien entre les incendies et un très contesté projet d’exploitation minière.
L'île de Chios a été ravagée en août par une catastrophe écologique de grande ampleur : environ 10 000 hectares de terres, de récoltes ainsi que des infrastructures essentielles ont été réduites en cendres [En Grèce, ce sont plus de 47 000 hectares qui sont partis en fumée dans les incendies qui ont ravagé le pays, cet été]. L'écrivain Yiannis Makridakis, qui vit à Chios et y cultive ses propres terres, décrit à LIFO la vie quotidienne, radicalement transformée, et les efforts des habitants pour se relever. Il nous parle du manque de personnel et de matériel pour lutter contre les incendies, et évoque le lien qu'établit la communauté locale entre le récent incendie et le projet d'une exploitation d'antimoine prévu dans la même région.
LIFO : En plus d'être écrivain, vous êtes également agriculteur. Après l'incendie, les habitants ont perdu leurs récoltes et leurs moyens de subsistance. Comment vivez-vous ces pertes et quelles sont les plus grandes difficultés auxquelles vous êtes confrontés au quotidien ?
YANNIS\u2026