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Sur l’île d’Amorgos, en Grèce, loin d’Athènes et de Bruxelles, les habitants se sentent abandonnés à leur sort

Publié dans Le Monde le
Devant le dispensaire d’Amorgos, le 4 avril 2024. Il n’y a pas d’hôpital sur l’ile et les cas urgents sont transportés par hélicoptère vers Athènes.  LOULOU D'AKI POUR « LE MONDE »
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Devant le dispensaire d’Amorgos, le 4 avril 2024. Il n’y a pas d’hôpital sur l’ile et les cas urgents sont transportés par hélicoptère vers Athènes. LOULOU D'AKI POUR « LE MONDE »

La Grèce compte près de 200 îles habitées où les services publics sont souvent absents. A plus de neuf heures de bateau d’Athènes l’hiver, les habitants d’Amorgos luttent pour rester.

Sur le port paisible d'Aigiali, dans l'île cycladique d'Amorgos, le vent emporte tout sur son passage. Les touristes n'ont pas encore débarqué, et seuls deux cafés sont ouverts. En hiver, il faut compter plus de neuf heures de voyage pour rejoindre Athènes. En été, les ferrys ne mettent plus que sept heures. Ioannis Gavalas a une explication : « Les compagnies veulent faire des économies en hiver, car peu de personnes descendent à Amorgos, ce n'est pas une ligne rentable. En été, c'est différent, des milliers de touristes débarquent. Cela donne l'impression que nous, insulaires, sommes peu pris en considération ! »

Le trentenaire, qui travaille dans le bâtiment hors saison et dans le tourisme dès juin, ne s'intéresse guère aux élections européennes. Il a le sentiment qu'à Amorgos, moins de 2 000 habitants, il est « très loin des centres de décisions » d'Athènes ou de Bruxelles. « Entre un endroit isolé comme le nôtre, où il existe peu de services publics, et une grande ville du continent, l'écart est énorme ! On a parfois l'impression d'être des citoyens de seconde catégorie, qui n'ont pas droit aux\u2026

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