Personnes: Alexis Tsipras

La Grèce vient de vivre dix jours pleins de miracles. Miracle premier, la question du nom de Macédoine, à partager avec un voisin du Nord en mal d’identité, est réglée. Miracle encore, la Grèce sort de la crise économique et sa dette devient viable lui évitant la faillite.

Il est indéniable que la souveraineté populaire est une arme très puissante. C’est pourquoi elle ne devrait pas être confiée à n’importe quelles mains.

Malgré l'optimisme de façade, le président de Nea Dimokratia (ND centre-droite, 29,7%), Antonis Samaras, vainqueur des élections législatives du 17 juin en Grèce, n'est pas parvenu à composer un gouvernement, à l'issue d'un premier jour des discussions avec les partis de gauche susceptibles de participer à une coalition gouvernementale.

Le président de la ND (centre-droit), Antonis Samaras, a souligné que le 2e tour des élections territoriales a entériné les conclusions politiques du 1er tour dimanche dernier, assurant que la ND en sort renouvelée, forte et responsable, dans des déclarations dimanche soir, tandis que pour le KKE (communiste), sa secrétaire générale Aleka Papariga, appelle à la constitution d'un front pour empêcher des nouvelles mesures d'austérité.

Les membres du nouveau Conseil des ministres ont prêté serment mardi, quelques heures seulement après l'annonce officielle du remaniement ministériel, en présence du chef de l'Etat, Carolos Papoulias, et du premier ministre, Georges Papandréou, pour se rendre ensuite dans leurs ministères respectifs pour les cérémonies de passation de pouvoir.

Le jour de l'Epiphanie, férié et fêté avec grandeur dans toute la Grèce, a été dominé par l'annonce mardi à l'issue de la réunion ministérielle au Palais Maximou, du premier ministre, Georges Papandréou, qui a demandé une accélération sur tous les fronts afin de matérialiser le programme du gouvernement visant à un déficit public réduit en deçà de 3% en trois ans, et non en 4 ans.

Le premier ministre, Georges Papandréou, a eu un long entretien jeudi avec le président de la République, Carolos Papoulias, pour lui proposer de présider une réunion des chefs de parti en vue d'un large rassemblement contre la corruption, informant en outre le chef de l'Etat de la situation difficile actuelle pour l'économie grecque en général.

Le PASOK vient en tête avec 43,74% (1.871.106 voix) devant la ND créditée de 34,59% (1.479.523 voix), après le décompte de 65,0% des bureaux de vote au plan national vers 22h45 (heure grecque), alors que le taux d'abstention s'envolerait de 6% par rapport au précédent scrutin à 31,76% des inscrits.

Dans un discours à Héraklion en Crète dimanche soir, le premier ministre sortant, Costas Caramanlis, a accusé le PASOK de défendre des positions mettant, par leur coût, le pays en danger, tandis que de Larissa, Georges Papandréou a appelé ses militants à l'unité pour le vote de dimanche prochain qu'il a qualifié de crucial.