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14 février 1993, Glafkos Kliridis président de la République de Chypre.

Le 14 février 1993, 26 ans après l'attaque et l’occupation turque, Gláfkos Klirídis est élu président de la république de Chypre. Il sera réélu en 1996. Il est resté le président de Chypre jusqu'en 2003, à 83 ans, lorsque Tássos Papadópoulos, vainqueur aux élections, lui succéda. Il fut le conseiller de son successeur.
Il est né à Léfkôssía le 24 avril 1919. Durant la Deuxième guerre mondiale, il s'engagea dans la RAF, s'y distingua et fut abattu en 1942 au-dessus de l'Allemagne où il fut fait prisonnier. La paix revenue, il fit son droit au King's College de Londres . Il fut avocat à Chypre de 1951 à 1960.
De 1955 à 1959 il fit partie de l'ÉÓKA, sous le nom d'Hypérídis et plaida pour de nombreux combattants de l'ÉÓKA. Il a constitué le dossier des atteintes aux droits de l'homme par la Grande Bretagne, dossier que la Grèce produisit au Conseil de l'Europe.
Durant la période entre le gouvernement colonial britannique et l'indépendance de Chypre, de 1959 à 1960, il fut ministre de la Justice, et le délégué des Chypriotes grecs à la commission mixte pour la Constitution.
À l'indépendance, il devint député, puis président de la chambre des représentants, jusqu'en 1976. Il fonda durant cette période, en 1969, l'« Éniaío Kómma » (Parti Un), puis le «Dimokratikós Synayèrmós» où il réunit trois partis . En même temps, de 1961 à 1963 il présida la Croix-Rouge chypriote.
En 1974, trois jours après l’invasion turque, l'ethnarque Makarios ayant pu échapper au coup d'état de Níkos Sampsôn', Klirídis eut à le suppléer, jusqu'au retour de l’archevêque. L'Ethnarque et la Chambre des représentants lui ont exprimé leur reconnaissance d'avoir accepté une telle responsabilité dans de telles circonstances. Le pape Jean XXIII reconnaissant de la défense qu’il prit des Chypriotes grecs catholiques (les «Latins ») lui accorda la croix d’or de l'ordre du Saint-Sépulcre. Constantin Caramanlis, lui remit l’ordre du Saint-Sauveur.
De 1968 à 1976, à maintes reprises, il participa aux réunions du Conseil de sécurité de l'ONU, sur Chypre. Il dut subir des propositions de Koffi Anan', et se heurta à Denktash, représentant la minorité chypriote turque à la Haye, en 2003.
Il écrivit ses mémoires politiques, sous le titre de «I Katathèssí mou» (Ma déposition).

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