Derrière la magie des chiffres, se cachent parfois des réalités bien plus ingrates : les 10,3 milliards d'euros concédés à la Grèce par l'Eurogroupe mercredi soir à Bruxelles auront vite fait de retourner dans les poches des créanciers.
La Grèce compte revenir l'an prochain sur les marchés obligataires pour financer sa dette, déclare le Premier ministre Alexis Tsipras dans une interview à l'hebdomadaire grec Realnews.
Taire les divergences et donner confiance. La Journée de l'Europe semble avoir inspiré les ministres des Finances des pays de la zone euro réunis lundi à Bruxelles pour sortir la Grèce de l'impasse.
Un accord entre Athènes et ses créanciers - Fonds monétaire international (FMI), Mécanisme européen de stabilité (MES) et Banque centrale européenne (BCE) - avant le 1er mai paraît désormais illusoire.
C'est suffisamment rare pour être relevé : les ministres des finances de la zone euro sont sortis plutôt optimistes, vendredi 22 avril, de l'Eurogroupe essentiellement consacré à la Grèce et qui se tenait dans le magnifique Musée de la marine, sur le port d'Amsterdam.
Les discussions entre le gouvernement grec et ses créanciers (la Banque centrale européenne, le Mécanisme européen de stabilité et le Fonds monétaire international) sont entrées, ces derniers jours, dans une phase à nouveau cruciale.
Il y a un an, la Grèce portait au pouvoir Alexis Tsipras dans l'espoir d'en finir avec l'austérité. Un rodéo politico-économique plus tard, le patron de Syriza est mieux vu par les créanciers du pays que par les Grecs eux-mêmes.