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En Grèce, les députés adoptent un projet de loi instaurant la possibilité de travailler jusqu’à treize heures par jour

Published in Le Monde on
Lors d'une journée de grève, alors que le Parlement grec débat d'un projet gouvernemental visant à permettre aux employeurs de prolonger les heures de travail, à Athènes, le 14 octobre 2025. LOUISA GOULIAMAKI/REUTERS
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Lors d'une journée de grève, alors que le Parlement grec débat d'un projet gouvernemental visant à permettre aux employeurs de prolonger les heures de travail, à Athènes, le 14 octobre 2025. LOUISA GOULIAMAKI/REUTERS

Selon la ministre du travail, cette disposition ne sera valable que trente-sept jours par an au maximum, soit environ trois jours par mois et sur la base du volontariat.

A l'issue de deux jours d'un débat houleux, les députés grecs ont adopté à la majorité, jeudi 16 octobre, un projet de loi qui instaure la possibilité d'une journée de travail de treize heures, dénoncé par les organisations syndicales de salariés et la gauche comme un « véritable Moyen Age du travail ».

Le texte, porté par le gouvernement conservateur, prévoit que, moyennant une rémunération supplémentaire, un employé puisse travailler jusqu'à treize heures par jour pour un seul employeur durant un nombre de jours limité par an. Mercredi 1er octobre et mardi 14 octobre, la Grèce s'est retrouvée partiellement paralysée par une grève générale pour protester contre cette réforme.

L'une des principales formations de l'opposition, Syriza (gauche), a refusé de participer au vote, fustigeant une « monstruosité législative, une dérégulation du travail qui s'attaque (…) aux droits fondamentaux » des travailleurs, selon Christos Giannoulis, porte-parole du groupe parlementaire.

Dans un pays où l'économie s'est redressée depuis la crise financière mais reste plombée par des bas salaires, la possibilité d'un travail quotidien…

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