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A Athènes, la destruction par les eaux après les ravages du feu

Published in Libération on
A Mandra, dans le nord-ouest d'Athènes, jeudi.
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A Mandra, dans le nord-ouest d'Athènes, jeudi.

A Mandra, à une cinquantaine de kilomètres à l'ouest d'Athènes, Efi Peppa, 26 ans, tente de déblayer l'épaisse boue marron qui a envahi son appartement. «C'est un désastre !» s'exclame-t-elle. A côté, son frère, Panayotis, 22 ans, et ses parents souscrivent. Tous ont dans les mains un balai ou une pelle et s'activent après «la terrible journée». Le rez-de-chaussée de la maison est inhabitable, maculé d'une boue marronnasse depuis mercredi matin. Un torrent de boue a alors déferlé sur Mandra et deux autres localités proches, Nea Peramos et Megare, depuis les hauteurs environnantes du mont Pateras. Depuis plusieurs jours, des pluies diluviennes se sont abattues sur la région. «L'eau venait de la montagne. De façon ininterrompue. Elle charriait des troncs d'arbre, des pierres, des voitures…» Sa voix se brise. «J'ai même vu des gens pris au piège dans leurs voitures… Il y a eu au moins seize morts», ajoute la jeune fille.

Autour d'elle, tous les habitants reproduisent les mêmes gestes : équipés de bottes et de vêtements de pluie, les traits tirés, ils balayent, déblayent, lavent. Pendant ce temps, ambulances, dépanneuses, grues...

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