
Alexis Tspiras, premier ministre grec, suivi de son ministre des Finances, Euclide Tsakalotos Crédits photo : THIERRY CHARLIER/AFP
De notre envoyé spécial à Bruxelles
Une semaine après sa victoire politique du référendum, Alexis Tsipras sort d'un sommet marathon (17 heures) en acceptant une prescription de mesures plus sévère encore que celle que 61,3% de ses électeurs avaient rejetée. Pire, le leader de la gauche radicale qui s'était fait élire en janvier en promettant d'évincer la tutelle pesante de la troïka (UE, BCE, FMI) revient de Bruxelles enserré dans un carcan encore plus contraignant. Les Grecs qui détestaient les «hommes en noir» ainsi qu'ils avaient surnommés les émissaires du FMI dépêchés dans leurs ministères vont les retrouver.
C'est à ce prix que la Grèce échappe à la sortie de l'euro qui était plus proche que jamais. Un prix d'autant plus cher à payer que six mois d'infructueuses négociations ont placé la Grèce en défaut de paiement vis-à-vis du FMI, ont vidé ses banques de leurs liquidités et paralysé son économie.
La contrepartie du nouveau train de réformes acceptées par Tsipras est une nouvelle tranche d'aide des Européens et du FMI. Un programme prévu sur trois ans de 82 à 86 milliards d'euros. Une somme qui a gonflé au fil des dernières semaines tant la...