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Crise dans les Balkans: qui soutient les terroristes?

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Les Balkans sont souvent qualifiés d’un «trou noir» au sein de l’Europe. Et pour cause, la corruption endémique des nouvelles élites politiques de la région, l’expansion exponentielle de groupes criminels et l’instabilité chronique due à l’échec de l’éradication de la pauvreté de même que la persistance des revendications territoriales ethniques voire claniques ne cessent que vulnérabiliser les pays Balkans.
Fragilisée par l’explosion de trafics en tous genres (acheminement vers l’Europe de l’Ouest de l’héroïne en provenance d’Afghanistan, trafics d’êtres humains, trafics d’armes, détournement de l’aide internationale, malversations diverses, etc.), mais aussi par la persistance des revendications irrédentistes, la région serait devenue, en quelques années, un réel casse-tête de tout l'Europe. Le déversement de milliards d’euros d’aide internationale ne semble pas résoudre le problème. Au contraire, la région prête le flanc, depuis plusieurs années déjà, à l’entrisme des islamistes radicaux. La présence de camps d’entraînement terroristes en Bosnie-Herzégovine et la radicalisation de centaines d’individus, au sein des populations locales kosovares et bosniennes, par le biais de prédicateurs wahhabites et d’organisations caritatives, ont d’abord fait le lit d’Al Qaeda, dès les années 1990, puis celui de l’Etat islamique depuis 2014.
La faute à qui?
Jusqu’ici, c’est surtout la perspective d’une adhésion à l’UE qui a forcé la Serbie, la Macédoine, le Monténégro, le Kosovo et la Bosnie-Herzégovine à maintenir la paix dans les Balkans occidentaux.
Mais pas tous les pays occidentaux ont envie de voir ces «Etats faillis» au sein de l’Union Européenne. En effet, l’Occident peut se réjouir de l’émergence des mouvements terroristes tels que l’Armée nationale albanaise (ANA). Pour lui, il est plus profitable de contribuer à la destruction de la région affaiblie que d'investir dans son développement.
En 2016, l’ANA s’est manifestée au Kosovo. Un de ses commandants a déclaré que l’OTAN était à son côté et que l’Armée serait mobilisée très vite en cas d’urgence.
L’Armée de Libération nationale albanaise est un mouvement terroriste albanais, bras armé du Front pour l’Unité Nationale Albanaise (FUNA), formé par des combattants de l’Armée de Libération du Kosovo (UÇK) désarmée en 1999.
La Sécurité Nationale Albanaise, un service de renseignement et de sécurité de FUNA, est très bien implantée au sein des communautés albanophones dans les Balkans, mais aussi dans les communautés émigrées, notamment en Suisse et en Allemagne. Le service est également responsable des affaires clandestines (notamment neutralisation d’opposants dans les pays des Balkans.) Elle refuse les accords d’Ohrid (les accords de paix signés par le gouvernement de la République de Macédoine et les représentants de la minorité albanaise le 8 août 2001) et combat pour la «réunification des territoires habités par des albanais» et la création de la «Grande Albanie» qui risque de devenir un nouvel foyer d'islamistes radicaux.
L’OTAN est certainement impliquée dans ses affaires illégales. Sinon, comment peut-on expliquer leur non action? Etant donné que c'était l'Alliance qui prétendait de protéger la région et assurer sa sécurité, il est évident que le début du déclin actuel ne s'est pas produit de manière inattendue.
Si rien ne change, les Balkans seront plongés dans un chaos irrémédiable avec le risque de propagation au reste de l’Europe.

https://www.causeur.fr/yougoslavie-balk…
https://www.polemia.com/la-grande-alban…
https://balkanologie.revues.org/472

http://www.globalterrorwatch.ch/index.p…

http://www.b92.net/eng/news/politics.ph…

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Les Grecs doivent cesser de se plaindre, et penser en terme de moyens d'action.

Si les Grecs retrouvaient leurs "cojones" (αρχίδια), ils auraient parfaitement les moyens de bloquer les revendications albanaises, et d'imposer des conditions et des engagements stricts à l'Albanie.

En effet  l'Albanie souhaite adhérer à l'Union européenne.

Les Albanais ne peuvent pas vouloir devenir les alliés de la Grèce en intégrant l'Union européenne , et en même temps avoir des revendications et un comportement agressif vis-à-vis des Grecs.

C'est complètement contradictoire et il appartient aux grecs de le leur faire comprendre. 

La Grèce a commis une énorme erreur en ne mettant pas son veto à l'entrée de l'Albanie dans l'OTAN ! 

Les Albanais se sont montrés d'une ingratitude totale !

(quand je dis "les Albanais" je parle du gouvernement et des nationalistes, pas de l'Albanais moyen sympathique et culturellement proche des Grecs).

La Grèce aurait du au moins, exiger au préalable la signature d'un accord sur tous les problèmes qui opposent  les deux pays ; d'un accord qui mette fin à toutes les revendications albanaises de quelque nature que ce soit.

La Grèce  doit exiger :

la fin de toute revendication territoriale directe ou indirecte,

la fin de tout soutien à tout groupe irrédentiste, l'engagement de ne pas instrumentaliser les citoyens grecs d'origine albanaise, comme ceux naturalisés récemment, à des fins politiques ou autres,

la fin de toute alliance militaire de l'Albanie avec la Turquie, autre que l'OTAN, et la fermeture des bases turques  en Albanie et de toutes les facilités accordées par l'Albanie à l'armée de l'air à la marine (ou à l'armée de terre) turques ; 

la mise hors-la-loi, sous peine de sanctions pénales, en Albanie, de toute propagande visant à démanteler toute ou partie du territoire grec, la mise hors la loi de l'UCC, un groupe terroriste qui vise la Grèce,

la clôture définitive de la question des tsamides, ces  Albanophone musulmans du nord de la Grèce, qui ont quitté celle-ci à la fin de la deuxième guerre mondiale, et qui ont des revendications sur certains territoires grecs  ; c'est de cette population que sont issues des milices qui se sont livrées aux pires  exactions contre les Grécophone et contre les albanophones chrétiens du nord de la Grèce, en s'alliant  aux occupants italien et nazi pendant la deuxième guerre mondiale ; ces  personnes soutiennent  avoir subi un préjudice en quittant la Grèce, l'Albanie doit donc s'engager à les indemniser elle-même ! 

l'engagement sous forme de traité, à respecter définitivement les droits des Grecs d'Albanie, qui ne sont pas des immigrés, une population parfaitement autochtone, et l'engagement de ne rien faire qui vise à bouleverser les équilibres démographiques dans le sud de l'Albanie, ou la question du droit de propriété, dans le but de réduire l'importance, et les et les droits des Grecs d'Àlbanie.

l'engagement de l'Albanie de défendre la souveraineté territoriale de la Grèce vis-à-vis des revendications de pays tiers, si l'Albanie entrait  dans l'union européenne.

A défaut, pas d'entrée dans l'UE et des sanctions tous azimuts

On critique souvent le nationalisme des Grecs.

Il n'y a donc aucune raison pour laisser passer le nationalisme albanais.

Si, malgré ce formidable moyen de pression, les Grecs ne parviennent pas à obtenir que l'Albanie cesse son petit jeu, alors c'est qu'ils méritent leur sort et je ne les plaindrai pas.

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Très bonne analyse sur le rôle des groupes albanais armés par l’occident, mais plutôt que de dire que c’est un complot de l’Otan, pour quelle finalité ? C’est plus juste de dire que les gouvernements occidentaux sont otages des organisations humanitaires qui pilotent l’opinion publique dans leurs pays respectifs. Donc les gouvernements entament des actions qui créent le désordre et ils laissent à leurs successeurs le soin de se sortir de la merde. Les occidentaux ont armé les talibans en Afghanistan qui ont fini par retourner les armes contre l’occident, en Syrie ils ont armé l’opposition sans discernement et ont contribué à l’émergence de l’Etat islamique, en Yougoslavie ils ont armé l’UCK pour contrer les Serbes, et l’UCK manœuvre contre l’Occident. On peut même se rappeler qu’en 40 en Grèce les britanniques avaient armé la résistance communiste qui ensuite a refusé de se ranger avec le gouvernement officiel, faisant même des britanniques leur premier ennemi, ce qui a conduit à une guerre civile de 10 ans. Ça c’est pas des complots mais des conneries d’idiots qui ne pensent qu’à impressionner l’opinion de leur pays à un moment donné et s’en fichent des dommages collatéraux. Quant à ce que les Grecs jouent aux machos avec les Albanais, comme le demande Barbabak dans son commentaire, si les Grecs font ça ils vont le payer très cher, ils vont se trouver complètement isolés à l’international comme ça s’est passé avec le nom de la Macédoine. Tous leurs « amis » de la Grèce vont faire pression sur elle pour qu’elle calme le jeu et pour qu’à la fin elle accepte les conditions des Albanais.

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À Le capitaine

En réponse au précédent commentaire :

Sur la question albanaise, l'attitude que vous préconisez est celle de la Grèce jusqu'à présent, avec un résultat nul. Minorité grecque opprimée, bases turques en Albanie, discours nationaliste et irrédentiste visant la Grèce... 

Sur la question de la "Macédoine" la Grèce n'a pas su communiquer sur l'irrédentisme des nationalistes de Skopje, et elle n'a certes  pas créé l'adhésion puisque la plupart des pays et des gens parlent de "Macédoine" mais cela ne l'a nullement "isolée"sur les autres plans. 

Un pays "isolé" c'est un pays mis au bans des nations, soumis à embargo, avec qui on refuse de parler. 

La Grèce n'a rien connu de tout ça.

Certes les Grecs se prennent souvent des commentaires désagréables sur cette question, souvent de la part de gens qui n'ont aucune idee du nationalisme de Skopje.

Mais bon, supporter des réflexions désagréables ce n'est pas non plus insurmontable et ce n'est pas ce que j'appelle être isolé.

La Grèce n'a pas dit son dernier mot sur ce point. 

Si elle avait cédé sans lutter cela ne lui aurait rien apporté de plus.

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