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Les experts de l'UE-BCE et du FMI, chargés de suivre l'application du plan gouvernemental pour le remboursement de la dette publique, ont rencontré lundi au premier jour de leur nouvelle mission à Athènes les responsables du ministère des Finances, en même temps que l'agence Moody's dépréciait une nouvelle fois la note de la solvabilité des obligations publiques de la Grèce et rabaissait celle de six banques grecques.
Le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, de retour mercredi de Luxembourg où il a participé aux sessions de l'Eurogroupe et d'ECOFIN, n'a exprimé à la presse qu' "un optimisme réservé" sur la mise en application du Programme de stabilité et de croissance, soulignant toutefois que le 2e versement de l'aide financière à la Grèce est "garanti", et dénonçant les rumeurs alarmistes sur une soi-disant faillite de l'économie grecque.
Le président de la Nouvelle Démocratie (ND), Antonis Samaras, a critiqué le gouvernement d'avoir signé le mémorandum UE-BCE-FMI, sans qu'il ait eu connaissance exacte de son contenu, dans une allocution dimanche à une réunion de l'avant-congrès du parti.
Le gouvernement a adressé un appel aux investisseurs grecs et étrangers pour la mise en valeur des biens publics, via un porgramme d'introductions en Bourse, de dénationalisations, de contrats de concession et de mise en valeur de biens immobiliers de l'Etat, afin d'honorer l'engagement pris dans le cadre du mémorandum signé avec la "troïka" (Commission européenne, BCE et FMI) pour le recouvrement de recettes de 3 milliards d'euros sur les trois prochaines années.
Le gouvernement grec, s'est efforcé à rassurer sur la volonté de la Grèce à appliquer le paquet de mesures d'austérité en démentant catégoriquement, mardi 25 mai, par la voix de son porte-parole, toute discussion en cours avec l'Europe et le FMI concernant le système de sécurité sociale en Grèce.
Le président du Conseil européen, Herman Van Rompuy, s'est dit convaincu que la Grèce surmontera la crise grâce à la responsabilité manifestée par le gouvernement grec, mais aussi à la solidarité exprimée par les partenaires européens, s'adressant mardi 25 mai à Bruxelles au Forum économique 2010.
Les Grecs se sont rendus en grand nombre jeudi aux deux grandes manifestations qui ont eu lieu à Athènes à l'occasion de la grève nationale de 24h formant un cortège imposant pour dénoncer la réforme de la sécurité sociale menée dans le cadre de la politique d'austérité et de résorption du déficit publique ; forts du succès, les syndicats ont annoncé un nouveau rendez-vous le 29 mai.
Le Parlement autrichien a voté mercredi, à la majorité des voix des deux partis de la grande coalition gouvernementale, le Parti social-démocrate et le Parti populaire, ainsi qu'une partie des Verts dans l'opposition, le paquet autrichien d'aide à la Grèce dans le cadre du mécanisme de soutien, ainsi que le mécanisme de soutien de l'euro.
La banque centrale européenne (BCE) a versé ce mardi 18 mai à la Grèce 14,5 milliards d'euros du prêt spécial mis au point par Commission européenne, le ministre des Finances, Georges Papaconstantinou, présentant le même jour à Bruxelles les progrès dans l'exécution du Budget de l'Etat et les mesures législatives adoptées pour la diminution du déficit budgétaire.
Le président de la ND, Antonis Samaras, a accusé le gouvernement de conduire la Grèce dans le cercle vicieux de la récession, en s'adressant dimanche aux représentants des petites et moyennes entreprises dans le cadre d'une manifestation organisée par la branche syndicale du parti.