«Cela fait plusieurs jours que les organisations d'entraide aux réfugiés étaient menacées par des militants d'extrême droite», confirme Nicolas Perrenoud, coordinateur sur l'île de Lesbos de l'ONG suisse One Happy Family.
Mytilène, capitale de l'île grecque de Lesbos, était, une fois de plus à l'arrêt, jeudi 27 février - avant l'annonce du gouvernement turc qu'il renverrait des réfugiés, à la suite de l'attaque mortelle russo-syrienne sur ses troupes.
«On a gagné cette bataille-là. Ils sont repartis !» soulignait jeudi un habitant de Lesbos joint au téléphone, en commentant quasiment en direct le départ anticipé vers Athènes de quelque 200 CRS, dépêchés sur l'île grecque trois jours auparavant.
La police grecque a lancé lundi des gaz lacrymogènes sur des migrants qui ont quitté leur camp de réfugiés, sur Lesbos, pour manifester à Mytilène, la capitale de cette île de la mer Égée, rapportait le groupe audiovisuel grec ERT.
De jour comme de nuit, les îles grecques sont en première ligne pour gérer l’arrivée des migrants. Ils sont, en fait, un moyen de pression sur la Grèce et l’UE, utilisé par la Turquie pour atteindre ses buts dans des dossiers clés pour la région méditerranéenne.
Dimanche en fin d'après-midi, un nuage noir s'est rapidement formé au-dessus du camp de réfugiés de Moria, sur l'île grecque de Lesbos. A la télévision grecque et sur les réseaux sociaux, les images laissaient entrevoir une foule paniquée tentant de sortir précipitamment du camp.
Après avoir accosté avec leur canot à Sikamnia, les migrants avaient entrepris leur longue route pour la ville de Mytilène, lorsqu'ils ont aperçu un camion de pompiers tombé dans un ravin avec deux passagers coincés à l'intérieur.