Wolfgang Schäuble

Les Allemands n'ont pas oublié le doigt d'honneur de Yanis Varoufakis. Qu'il soit vrai ou faux, ce geste a été le symbole d'un violent bras de fer budgétaire entre Berlin et Athènes qui s'est achevé par la démission de l'ancien ministre grec des Finances en juillet dernier.

Le manque de démocratie des institutions européennes a toujours été le cheval de bataille de l'économiste grec Yanis Varoufakis. « J'en ai fait expérience », explique-t-il au Monde.

Il aura fallu six mois aux créanciers de la Grèce pour faire comprendre à Alexis Tsipras qu'il n'a pas d'autre choix que de poursuivre le programme d'austérité de ses prédécesseurs. Sauf à être expulsé de la zone euro.

L'Eurogroupe espère un accord d'ici à la fin de la semaine pour accorder l'aide de 2 milliards d'euros. La tension s'est invitée à nouveau dans les relations liant la Grèce à ses créanciers.

L'ancien ministre grec des Finances, Yanis Varoufakis, est "fier, en tant qu'Européen", de l'attitude de la chancelière allemande Angela Merkel envers les réfugiés, a-t-il déclaré vendredi à la presse allemande. 

Entretien avec le grand argentier allemand.

Ce soir, à 22h50, sur ARTE, vous pourrez voir mon documentaire sur la Grèce de Syriza et les six mois tendus de négociations avec la zone euro.

C'est un aveu qui passera sans doute inaperçu, mais qui lève un voile sur la réalité brute de la stratégie des créanciers de la Grèce en juillet dernier.

453 députés sur 631 ont voté pour le plan. 63 députés CDU/CSU ne l'ont pas soutenu.

Les députés allemands ont entériné à une large majorité le 3ème plan d'aide de 86 milliards d'euros à la Grèce conclu le 14 août entre l'Eurogroupe et Athènes.