
Christine Lagarde (FMI) et Angela Merkel (Allemagne). à Berlin le 5 avril.
«Les mesures sont tout ce qui nous reste, la question de la dette est renvoyée aux calendes grecques.» Le quotidien Ta Nea affichait ce titre amer en une, ce mardi matin. Lundi, à Bruxelles, les créanciers de la Grèce, zone euro et Fonds monétaire international (FMI), ne sont pas parvenus à s'entendre sur un allégement de sa dette et le déblocage de nouveaux prêts.
Le montant de la tranche discutée ne s'élève pourtant qu'à 7 milliards d'euros. Pour l'obtenir, le gouvernement grec avait respecté ses engagements et fait adopter à la majorité une loi omnibus jeudi. Celle-ci comporte de nouvelles diminutions des retraites, l'abaissement du plancher fiscal à 5 000 euros, la privatisation de DEI, la compagnie nationale d'électricité, ou encore la vente des aéroports à Fraport, une société publique allemande. Pendant les débats parlementaires, les Grecs ont manifesté. A bout. Entre 2010 et 2016, ils ont vu, en moyenne, les salaires fondre de 35% et les pensions s'effondrer de 45%. Le PIB, lui, a chuté de 27% sur la même période.
L'Allemagne et le FMI sont divisés
En fait, le pays est au cœur de dissensions qui le dépasse fondamentalement. Si les 19...