
Délaissé par l'aile de gauche de Syriza, Alexis Tsipras pourrait payer dans les urnes l'accord européen qu'il a accepté. Crédits photo : LOUISA GOULIAMAKI/AFP
Alexis Tsipras a décidé de repasser devant les électeurs, en annonçant brusquement sa démission jeudi lors d'une allocution télévisée. Celui qui avait remporté triomphalement les élections législatives grecques le 25 janvier dernier a connu depuis une année tumultueuse. L'accord signé avec les partenaires européens le 13 juillet, pourtant rejeté une semaine auparavant par référendum, et l'impasse économique dans laquelle se trouve la Grèce l'ont poussé à revenir sur une bonne partie du programme politique qui lui avait permis de prendre les rênes du pouvoir.
? Fiscalité: tous les Grecs vont payer
Alexis Tsipras voulait intensifier l'imposition sur les plus riches, et sur les entreprises (avec un relèvement de l'impôt sur les sociétés, et une taxe supplémentaire sur les bénéfices au-delà de 500.000 euros). Et même si certaines exonérations fiscales concernant les plus aisés vont disparaître (armateurs, professions libérales, propriétaires d'îles?), et que l'impôt sur les sociétés a été relevé de 2 points (de 26% à 28%) la principale réforme sera la hausse de 10 points du taux principal de TVA qui passe brusquement de 13% à 23%, renchérissant...