Une opinion de Carl-Alexandre Robyn, Ingénieur-conseil financier (Cabinet Valoro)
Le Goliath européen terrassé par le David grec
Mais ce David n'est ni Tsipras, ni Syriza, ni le peuple grec, non, il incarne le triumvirat formé par l'oligarchie, l'Eglise et l'armée. Ces trois "consuls" qui paradoxalement ne sont pas aux commandes mais tiennent fermement dans leurs serres acérées la société civile grecque.
Depuis le 13 juillet, la presse européenne a mitraillé une litanie de figures de rhétorique démesurées et d'aberrations sémantiques : "This is a coup", "diktat", "triomphe de l'Allemagne toute-puissante", "catalogue des horreurs", "traité de Versailles", "reddition complète", etc.
Pourtant, quand la poussière sera retombée et les émotions de tous les acteurs seront dissipées on se rendra compte qu'en réalité l'UE a capitulé et que la victoire va aux oligarques et aux popes !
Peut-être même que le déchaînement et l'emphase stylistique des grands titres de la presse est une mise en scène magistrale destinée à masquer le triomphe du "moral hazard" (*) et la faiblesse européenne : la gabegie par la déresponsabilisation de ses membres au...