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Les nuances de l'île de Mytilène

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A mi-chemin entre culture et voyages, des souvenirs de vacances dans les années 1930 sur l’île de Mytilène. Toula Keramidas raconte :
A l’époque, les gens n’étaient aussi exigeants et prétentieux que maintenant. La plupart des familles partaient passer l’été dans de toutes petites maisonnettes construites avec des pierres les unes sur les autres. Nous avions notre domaine dans le village de Saint Nicolas, appelé ainsi à cause de sa petite chapelle.
L’école finie, on y aménageait. Nous sortions dans la cour tous les objets dont nous aurions besoin pour notre kalokairi, c'est-à-dire l’été, synonyme pour moi de bonheur et d’espace.
Sur le dos de notre âne, nous chargions nos matelas, nos oreillers, nos chaises, une table, nos casseroles, la poêle et autres objets hétéroclites et indispensables.
Notre maison villageoise n’était pas d’une architecture compliquée. Une grande et immense pièce avec une porte et une fenêtre de chaque côté. Je contemplais dans le lointain le golfe de mon île. Il apparaissait dans sa totalité et les monts qui se trouvaient de l’autre côté de la rive, changent de couleur selon la marche du soleil. Ainsi, ils sont bleus le matin, deviennent parme et roses vers midi, puis bleus et roses l’après-midi pour, au crépuscule, redevenir bleus comme tout le paysage.

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Soumis par Stella (non vérifié) le

Permalien

Ou les atmosphères athéniennes
1981 Le quartier de kalithéa, rue Propondidos
Le quartier de Kalithea n'évoquera pas grand chose au touriste, ni même au passant ordinaire. Place de Syndagma, le charmant et vivant trolley jaune nous amène dans le quartier de Kalithea. On oublie que l'on se trouve dans une grande métropole. On se croit plutôt dans une station balnéaire, d'ailleurs la limite du quartier de Kalithea ne se trouve-t-elle pas au bord de la mer?
Dans le quartier près de la rue Propondidos, les maisons ont deux niveaux. Des arbres essaient de survivre et de se redresser malgré la poussière athénienne. Il y a même des orangers mais avec des oranges à la peau un peu trop épaisse, n'empêche qu'ils sont bien agréables à voir.
Dans la rue Propondidos, comme dans toutes les rues à proximité, les maisons ont le style des maisons des îles. C'est normal car tous les gens qui habitent là viennent des îles. Architecture carrée et simple. Les voitures n'y passent pas, les enfants sont tous dehors et s'amusent joyeusement et bruyamment.
Nicolakis vient de recevoir un vélo. Pas tellement répandu dans ce quartier populaire. Il le prête à tous les enfants du voisinage. Chacun d'entre eux fait deux fois le pâté de maisons. Léonidas qui est très rondouillet suscite beaucoup d'inquiétudes! Les voisines viennent donner leur avis: "il va écraser le vélo!". Kuria Peppi offre un "ipovrichio" à ses petits voisins.
Il y a eu un tremblement de terre, quelques jours avant. Alors, certains habitants dorment devant leur porte, dehors. La télévision, noire et blanche ronronne dedans et on s'installe à l'extérieur de la maison pour regarder l'écran.
Kuria Peppi a de nouveaux voisins. Les frères de Thanassis sont venus s'installer dans la petite maison, "plus sûre qu'un immeuble". Il se trouve que toutes les belle-soeurs ou fiancées sont étrangères(italienne, française, américaine). Difficile d'avoir le téléphone à cette époque-là, en Grèce.
Kuria Peppi accueille toutes les jeunes femmes avec chaleur et enthousiasme. Dès que ces dames ont un appel, elle répond et accourt les chercher. Elle s'assure qu'elles n'ont eu que de bonnes nouvelles. Madame Peppi n'a jamais fréquenté une frondistirio, ni très longtemps l'école mais sa bonté et se vivacité d'esprit lui permettent de parler quelques phrases dans toutes les langues!

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