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L'émissaire de l'ONU pour la FYROM, Matthew Nimetz, était à Athènes hier où il s'est entretenu avec le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, pour la première fois après le Sommet de Bucarest où l'Ancienne république yougoslave de Macédoine s'était vu refuser un agenda d'adhésion à l'OTAN.
La visite du premier ministre de Bosnie-Herzégovine, Nikola Spiric, hier à Athènes, et ses entretiens avec son homologue grec, Costas Caramanlis, ont confirmé la bonne entente entre les deux pays, le premier ministre bosniaque exprimant sa satisfaction quand du rôle dirigeant de la Grèce dans les Balkans occidentaux et demandant que celui-ci soit encore renforcé "dans l'intérêt de la région".
La question du nom de la FYROM en vue d'une nouvelle visite à Athènes et Skopje du médiateur spécial de l'ONU, Matthew Nimetz, a été au menu de l'entretien du ministre grec des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, avec son homologue américain, Condoleezza Rice, mardi 24 juin à Berlin, en marge de la Conférence internationale des donateurs pour la Palestine.
Les conclusions adoptées par le Sommet de l'UE sur la FYROM stipulent clairement les obligations de bon voisinage dans une optique de future adhésion à l'UE, tandis que le président français, Nicolas Sarkozy, a réitéré son soutien à la Grèce dans l'affaire du nom définitif de l'ancienne république yougoslave de Macédoine (FYROM).
Nouvelle provocation de Skopje, après l'interdiction en début de semaine du passage d'un convoi grec de la force internationale KFOR en direction du Kosovo, le président de l'ancienne république yougoslave de Macédoine (FYROM), Branko Crvenkovski a annoncé l'annulation de son voyage en Grèce où il devait participer la semaine prochaine à un sommet de l'Europe du Sud-Est à Athènes.
Un convoi grec de 50 véhicules et 140 militaires devant remplacer une unité de la mission grecque au Kosovo s'est vu refuser mardi l'entrée en FYROM, en guise de représailles sur le différend avec la Grèce sur l'usage du nom de Macédoine.
"La Grèce suit et évalue avec beaucoup d'attention et de préoccupation les évènements en FYROM", a dit le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Georgios Koumoutsakos, à propos des élections en FYROM qui se sont déroulé ce week-end dans un climat de violences interethniques.
Les déclarations nationalistes de M. Stefanos, archevêque de l'Eglise schismatique de la FYROM, faites en marge de la fête de la Saint-Cyrille à Rome ont attiré les foudres d'Athènes, le ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, les qualifiant de "irrédentisme dépassé et de déformation de l’histoire" qui mettent en danger "la coopération régionale et la stabilité dans la région si fragile des Balkans".
Le premier ministre, Costas Caramanlis, prenant la parole mercredi matin au Sommet des chefs d'Etat et de gouvernement du Processus de Coopération des pays du Sud-Est de l'Europe (SEECP) à Pomorie (Bulgarie), a souligné que "la Grèce souhaite une solution réaliste et fonctionnelle à la question du nom de Skopje via un accord global fiable qui serait scellé par un vote du Conseil de sécurité de l'ONU".
Le rapport du député néerlandais, Erik Meijer, sur les progrès de la FYROM en 2007 a dû être modifié à la demande des députés européens grecs qui, dans une démarche concertée de partis de tous bords, ont exposé avec succès les thèses grecques sur le problème du future nom de la FYROM (ancienne république yougoslave de Macédoine).