Football

On le savait dès le tirage au sort du programme du championnat, la cinquième journée serait un tournant de la compétition. Olympiakos (surnomé les Gavroi/anchois) recevait l’AEK et le Panathinaïkos (surnomé Vazèles/par abus de vaseline ?) accueillait le PAOK. Effectivement, une grande partie de la lutte pour le titre allait se jouer lors de ces deux rencontres. Et, presque comme prévu, les séculaires allaient faire la différence et prendre une sacrée avance sur leurs deux concurrents traditionnels. En province, Larissa se hisse à la 3e place du clasement et retrouve ses ambitions d’antan.

Après la catastrophique prestation des clubs grecs en Coupe d’Europe en cours de semaine, le championnat reprenait ses droits et les grands clubs athéniens espéraient panser leur vague à l’âme à cette occasion. Si les trois grands clubs du bassin athénien (Olympiakos, PAO, AEK) se sont imposés, le moral n’en est pas pour autant au beau fixe.

Les médiocres performance de des équipes grecques cette semaine et les défaites répétées dans les compétitions européennes ont eu comme premier effet la chute libre de la Grèce dans le dernier classement UEFA où elle se trouve désormais en 16e position avec le risque de voir se réduire le nombre des équipes participantes dans les différentes coupes européennes. Sur la scène intérieure, une première victime avec le limogeage de l’entraîneur du Panathinaïkos, le Suédois Hans Backe, après le 1-1 concédé aux Ukrainiens de Metalurg Zaporizhya.

Ce devait être le grand derby de la troisième journée du championnat grec, mais la montagne a accouché d'une souris. Olympiakos s'est débarrassé du PAOK en une petite demi-heure (Konstantinou 7°, Castillo 29°) et a tranquillement géré son avantage (2-0) jusqu'au terme de la rencontre, conservant de précieuses forces pour la première journée de la Ligue des Champions face à Valence. Le PAOK faisait illusion en seconde période avec un tir de Miecel sur le poteau et une face à face de Torghelle, mais s'inclinait finalement, ne rééditant pas son succès de la saison passée (victoire 1-2 à Karaïskaki).

Le secrétaire d'Etat aux Sports, Georgios Orfanos, a adressé jeudi au président de la Fédération internationale de Fottball (FIFA), Joseph Blatter, copie de l'amendement adopté par la commission parlementaire des Affaires culturelles, selon un accord convenu lors de leur rencontre le 29 mai à Zurich.

La FIFA a notifié lundi par écrit à la Fédération grecque de Football (EPO) - par lettre signée par son président, Sepp Blatter - sa décision de la suspendre, ce qui signifierait, en cas d'application de cette décision, l'expulsion de l'équipe nationale grecque de football et des clubs grecs de toutes les compétitions internationales. Toutefois, rien ne justifiait un tel empressement, alors que le délai de réponse de la Grèce avait été fixé au 15 juillet, si ce n’est la volonté d’un coup d’éclat médiatique en pleine phase de demi-finales du mundial. Au cœur de la polémique le droit de regard du gouvernement dans les finances des clubs.

Le ministre de l'Environnement, des Travaux publics et de l'Aménagement du territoire, Georgios Souflias, a rencontré jeudi le maire d'Athènes, Theodoros Bechrakis, et le président de Panathinaïkos, Yannis Vardinoyannis, pour mettre au point les derniers détails du projet de construction du nouveau stade de football de la célèbre équipe athénienne. A l’issue de ces rencontres le ministre a annoncé que la présentation devant le Parlement de l'amendement correspondant était imminente, au plus tard lundi.

Olympiakos a emporté la Coupe de Grèce en battant 3-0 l’AEK dans la finale qui se déroulait cette année en Crète. A un match de la fin du championnat, l’équipe du Pirée est aussi virtuellement Champion de Grèce où il occupe sans aucune contestation possible la première place depuis maintenant vingt semaines. Un grand chelem pour la deuxième année consécutive.

Quatre défaites en quatre matches de la Ligue des Champions, pas un seul point de gagné ; il était temps que la souffrance s'arrête pour le champion grec et ses homonymes de Lyon (France) se sont chargés de le sortir de la compétition en s'imposant au Pirée même 4-1 mardi soir. Sur les tribunes du stade Karaïskaki la colère des supporters était manifeste. "Socrate, achète des joueurs", criaient-ils à Socratis Kokkalis, le richissime propriétaire du club et patron d'une société d'informatique.

Pour un derby entre les deux grandes équipes d'Athènes, devant donner le coup d'envoi du championnat, l'excitation de l'attente était plus intéressante que le match. Ni Olympiakos, ni Panathinaïkos n'ont donné dans le grand spectacle, plutôt des performances médiocres. Dommage pour les 65.000 supporters qui avaient rempli le stade olympique (OAKA). Et, quand les Rouges marquent un premier but, les Verts perdent leur sang froid et… en plus d'un deuxième but rouge, ils écopent de deux cartons de la même couleur.