Persons: Costas Caramanlis

Malgré les incendies qui continuent pour la 5e journée consécutive de ravager la Grèce, le gouvernement a décidé de maintenir la tenue des élections législatives anticipées prévues le 16 septembre. Déjà les incendies de juin et juillet constituaient le fond de la campagne, mais l'intensité des derniers jours et le nombre élevé de morts risquent de mettre à mal les certitudes du premier ministre Costas Caramanlis quand à sa réélection.

Une nouvelle réunion sur les incendies qui ravagent la Grèce depuis 4 jours a eu lieu dimanche soir, présidée par le premier ministre, Costas Caramanlis, alors que le site symbolique de l'ancienne d'Olympie, était sauvé in extremis. A l'issue de la réunion, le ministre de l'Ordre public, Vyron Polydoras, a fait part de sa certitude que nombre d'incendies sont d'origine criminelle. Lundi le décompte des morts était porté à 62 vies perdues.

Des incendies de forêt sans précédent plongent le Péloponnèse dans le chaos et l'enfer d'où depuis 24 heures seul le dénombrement macabre des corps retirés parvient en écho aux cris de détresse. Impossible de savoir qui, où, comment, encore moins pourquoi. Cinq ici, dix là, quatre ailleurs, rien n'explique l'ampleur du désastre, le nombre des vies perdues. Une quarantaine de morts ce samedi matin.

Les fonctionnaires du ministère de l'Intérieur vont devoir écourter leurs vacances pour préparer les élections législatives du 16 septembre après la décision du premier ministre d'écourter le mandat en cours. Une décision qui a ravi tous les leaders politiques, heureux de répartir en campagne, même si le seul enjeu est la reconduite du gouvernement lequel demande un deuxième mandat pour achever ce qu'il n'a pu terminer de son programme au cours du premier. A défaut d'idées, ce qui risque d'animer la campagne sera l'affaire de l'emploi des marges dégagées par les placements obligataires des mutuelles de retraites. Une bombe à retardement...

Le premier ministre, Costas Caramanlis accompagné du ministre des Affaires étrangères, Dora Bakoyannis, sera à Paris en visite officielle lundi 30 juillet. M. Caramanlis sera reçu par le Président français, Nicolas Sarkozy, à midi à L'Elysée, puis rencontrera le premier ministre, François Fillon à 16h30 à Matignon. Selon des informations de la rédaction iNFO-GRECE, le premier ministre grec terminera sa journée par une visite privée à l'ancien président français, Giscard d'Estaing, en son domicile parisien.

Alors que les températures connaissent de nouveaux records (42-45 °C) cette semaine, mercredi devant être le jour le plus chaud, et que des nouveaux foyers de feu sont signalés un peu partout en Grèce, le pays a connu un mini blackout mardi, suite à l'effondrement des réseaux d'énergie électrique en FYROM, au Kosovo et en partie au Monténégro. Le cabinet restreint, présidé mardi par le premier ministre, Costas Caramanlis, a décidé d'une série de mesures préventives concernant les incendies et vagues de chaleur, tandis que les pilotes enterraient les deux des leurs tombés dans le ballet des Canadairs qui ont déjà comptabilisé 650 heures de vol depuis le début juillet.

Le président de la Commission européenne, José Manuel Barroso a exprimé, dans le cadre d'un congrès organisé au Centre culturel européen de Delphes, sa confiance dans le succès de la Conférence intergouvernementale dont les travaux s'ouvrent lundi, en affirmant que "ma patrie, le Portugal, hérite de l'Allemagne un accord avec comme devoir de le transformer en traité".

Le mont Parnès (Parnitha) est toujours surveillé par les pompiers grecs, mais l'important incendie qui a ravagé le mont à 50km au nord d'Athènes, a été largement circonscrit, alors qu'on décomptait jusqu'à 50 incendies à travers le pays dans les 24 dernières heures suite à la canicule record de mardi dernier.

Avec les changements climatiques en cours, la protection de l'environnement était inscrite en gras et souligné dans l'agenda des responsables politiques en cette Journée mondiale de l'Environnement. Le premier ministre grec, Costas Caramanlis, a déclaré dans un message que "l'environnement est le plus grand défi que doit relever notre génération", tandis que pour le chef de l'opposition socialiste, Georges Papandreou, "la protection de l'environnement doit être un droit pour tous".

L'opposition demandait la démission du ministre de l'Emploi, Savvas Tsitouridis, l'accusant d'être responsable en tant que ministre de tutelle de l'affaire des obligations d'Etat revenues aux mutuelles des fonctionnaires avec une forte plus-value des intermédiaires, mais c'est finalement suite à la mise en cause de son secrétaire général, Evgenios Papadopoulos, dans une autre affaire d'opérations boursières que M. Stylianidis a finalement démissionné sur demande du Premier ministre, Costas Caramanlis.