
Une migrante sous l'une des tentes du camp temporaire installé sur l'île grecque de Lesbos, le 14 septembre 2020. REUTERS/Elias Marcou
"Le gouvernement n'a rien à faire, si ce n'est donner son feu vert pour sauver des vies." Ces mots sont ceux de Stefan A. Sengel, l'un des porte-parole de l'initiative "Courage - Mut zur Menschlichkeit" ("Le courage de faire preuve d'humanité") qui s'est mise en place en Autriche deux jours après l'incendie du camp de migrants de Moria, sur l'île de Lesbos.
Cette large alliance de la société civile autrichienne, qui regroupe de nombreuses personnalités du monde de la culture et de l'humanitaire, s'est constituée en réaction à l'attitude du chancelier conservateur Sebastian Kurz, qui a refusé d'accueillir des familles de réfugiés de l'île de Lesbos pour ne pas donner "un faux signal" et a opté pour un envoi d'aide humanitaire sur place. Elle reproche au chef du gouvernement de "tenter de récupérer les voix du [parti d'extrême droite] FPÖ" au lieu de faire preuve d'humanité.
Le 144, un numéro d'urgence
L'objectif de Courage.jetzt ("Courage maintenant") est d'organiser "en coopération avec des organisations non gouvernementales, des églises, des villes, des communes et des personnes privées, l'accueil et l'intégration durable dans toute l'Autriche" de migrants séjournant dans la détresse dans les camps
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Danièle Renon