
Panos Kammenos, leader des Grecs indépendants devant le Parlement grec le à Athènes le 10 juillet 2015. (AFP PHOTO/ANDREAS SOLARO)
A peine réélu, Alexis Tsipras, le Premier ministre et leader de la coalition de la gauche radicale (Syriza) a annoncé que pour gouverner, il allait renouveler son alliance apparemment contre nature, celle de la carpe et du lapin, avec le petit parti de droite, souverainiste, homophobe, xénophobe, anti-immigrés voire antisémite des Grecs indépendants dirigé par le bouillant, turbulant et controversé Panos Kammenos, 49 ans.
Avec près de 35% des voix, Syriza ne devrait obtenir 145 députés (contre 149 dans le Parlement sortant) alors que la majorité est de 151 (sur 300 sièges). Avec l'appui des Grecs indépendants (Anel), crédités de quelque 3,5% des suffrages et 10 députés, Alexis Tsipras aura une majorité absolue, un allié docile quoique très peu présentable.
"Complot international"
Haut en couleur, amateur de bonne cuisine, francophile, le président des Grecs indépendants était ministre de la Défense dans le précédent gouvernement, poste où il s'est employé à raviver les tensions avec l'ennemi héréditaire turc. C'est une caricature de l'homme politique grec, démagogue, populiste, parlant fort et ne reculant devant aucun excès. En décembre 2014, il expliquait...