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"La Turquie doit changer d'attitude si elle veut intégrer l'UE"

La Turquie doit changer d'attitude si elle veut intégrer l'UE
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ATHENES - Le Premier ministre grec, Costas Caramanlis, a appelé lundi la Turquie à changer d'attitude si elle veut entrer dans l'Union européenne, soulignant que les valeurs de l'UE "ne sont pas compatibles" avec l'occupation du nord de Chypre par les troupes turques.

"La Turquie peut devenir un membre de l'UE si et quand elle respecte pleinement les règles et les valeurs de l'UE", a déclaré M. Caramanlis à Athènes lors d'un débat parlementaire sur la politique étrangère.

"Et ces valeurs ne sont pas compatibles avec les casus belli et avec l'occupation d'un territoire européen", a-t-il souligné.

Jeudi dernier, le président grec, Carolos Papoulias, avait lui aussi durci le ton, dans des termes presque similaires.

"Si la Turquie a décidé de suivre la voie européenne, il faut qu'elle revoie les positions fondamentales de sa politique", avait déclaré M. Papoulias dans un discours à Salonique, dans le nord de la Grèce.

"La perspective européenne et la politique de casus belli sont des notions qui ne s'accordent pas, l'acquis communautaire et une armée d'occupation sont des réalités incompatibles", avait déclaré M. Papoulias.

Chypre est divisée en deux parties depuis l'invasion du nord de l'île en 1974 par les troupes turques, en réponse à un coup d'Etat de Chypriotes grecs organisé à partir d'Athènes pour unir Chypre à la Grèce.

Ankara est la seule capitale à reconnaître la "République turque de Chypre du Nord" ("RTCN") proclamée sur la partie nord de l'île, dans laquelle elle maintient plus de 30.000 soldats. La partie sud est entrée seule dans l'UE en mai 2004 sous le nom de République de Chypre.

Les avertissements de MM. Caramanlis et Papoulias reflètent un durcissement récent du ton d'Athènes envers la Turquie. Auparavant, le gouvernement grec exprimait son entier soutien à l'entrée de son voisin turc dans l'UE pourvu qu'Ankara accepte de reconnaître la République de Chypre.

Les efforts de rapprochement entre la Grèce et la Turquie ont culminé en juillet dernier, lorsque M. Caramanlis a accepté une invitation de son homologue turc, Recep Tayyip Erdogan, à se rendre en visite à Ankara, ce qui aurait été la première visite d'un Premier ministre grec dans la capitale turque depuis 1959.

Mais le gouvernement grec a suspendu la visite en août, lorsque la Turquie, après avoir signé un protocole étendant son accord douanier avec l'UE aux dix pays entrés dans l'Union en 2004, a réitéré son refus de reconnaître la République de Chypre.

Les relations se sont encore refroidies en octobre quand le Conseil national de sécurité turc a déclaré, selon la presse turque, qu'il considérerait toujours une éventuelle extension par la Grèce de ses eaux territoriales comme un acte de guerre. La Grèce estime pour sa part qu'au regard du droit international, elle serait fondée à étendre ses eaux territoriales.

Le gouvernement grec a déclaré que M. Caramanlis comptait toujours se rendre en Turquie, mais que les détails de la visite étaient toujours en cours d'élaboration.

Lundi, M. Caramanlis a déclaré qu'Athènes souhaitait toujours améliorer ses relations avec Ankara. "Une Turquie qui s'adapte à l'acquis communautaire fonctionnera mieux, à la fois pour ses citoyens et pour ses voisins", a-t-il dit.

(©AFP / 31 octobre 2005 22h00)

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Soumis par Th. Efthymiou (non vérifié) le

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Enfin des propos justes et fermes, fondés sur les réalités imposées à Chypre (depuis 1974!!!), à la Grèce (en particulier égéenne et son ciel) et à l'Europe (qui a maintenant cinq députés turcs en Allemagne)!

Il faudra bien qu'un jour l'armée turque d'occupation s'en aille...

Il faudra bien qu'un jour Chypre soit reconnue, que les Chypriotes retournent dans leurs maisons...

Il faudra bien qu'un jour la balafre verte d' Attila disparaisse du visage d' Aphrodite...

Il faudra bien qu'un jour l' Histoire revienne en Turquie, "d'Asie et d'Europe" ( Ionie depuis la guerre de Troie, Byzance empire de 1000a., Arménie première nation chrétienne institutionnalisée et première tentative de "solution finale") au moins dans la conscience et l'enseignement et que ce ne soit pas un délit, passible des tribunaux, que d'évoquer ce qui s'est passé, génocides compris...

Il faudra bien qu'un jour les Kurdes soient reconnus comme une nation vivant sa propre destinée sur son sol ancestral (et qui ne soit plus divisé entre ses ennemis, comme la Pologne autrefois en Europe)...

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Soumis par gisele (non vérifié) le

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Ironie de l'histoire:avant hier soir j'ai vu un très intéressant documentaire "papiers d'Arménie",:un arménien,journaliste va dans un pays voisin de l'Arménie qui a souffert de l'annexion d'une partie de son territoire sous pretexte qu'il y avait soixante quinze pour cent d'arméniens sur ce plateau (sorry j'ai oublié le nom)les arméniens ont donc expulsé les autres... qui en souffrent encore aujourd'hui...comme quoi on est toujours le tyran de quelqu'un et le souffre douleur d'un autre ,l'histoire nous donne de nombreux exemples.....

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OUi Gisèle, mais il faut aussi savoir que l'Azerbaïdjan ne traite pas exprès le problème des réfugiés, car cela devient une carte politique auprès des instances européennes et du Conseil de l'Europe.

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